Rencontre avec Violaine Bioteau, volontaire aux Jeux Olympiques de Paris 2024
Violaine a encore des étoiles plein les yeux et son visage s’illumine lorsqu’elle raconte l’expérience extraordinaire qu’elle vient de vivre cet été. Professeure des écoles dans la vie et basketteuse de talent au sein de l'Union Sportive La Poitevinière / Le Pin-en-Mauges, la pictavinérienne de 27 ans, qui réside aujourd’hui à Andrezé, a vécu au cœur des Jeux Olympiques de Paris 2024, en tant que volontaire. Une aventure qu’elle n’est pas prête d’oublier !
LE MAG Pourquoi as-tu souhaité devenir volontaire aux JO de Paris ?
VIOLAINE BIOTEAU Depuis toute petite, je suis fan de sport et je ne manque jamais de regarder à la télévision les grands rendez-vous sportifs, tels que le Tour de France ou Roland Garros. J’ai toujours suivi les Jeux Olympiques derrière mon écran, été comme hiver, avec mon frère qui est aujourd’hui éducateur sportif. J’aime les émotions qu’ils procurent, aussi bien du côté des sportifs que de celui des spectateurs. Alors vivre ça dans son pays, en étant au cœur de l’évènement, je ne pouvais pas manquer un tel rendez-vous !
LE MAG Comment as-tu été retenue ?
VB J’ai repéré une annonce sur internet en mars 2023. J’ai alors déposé ma candidature en remplissant un formulaire et en répondant à des questions essentiellement liées à ma personnalité. Quelques semaines plus tard, on m’annonçait que j’étais retenue en tant que remplaçante. Un an plus tard, le samedi 23 mars dernier, j’ai été invitée à Paris à la Convention des volontaires, orchestrée par Tony Estanguet, le Président de Paris 2024. J’y suis allée, bien évidemment, même si je ne pensais pas être prise pour la suite. Peu de temps après, heureuse nouvelle, on m’annonçait finalement un poste de titulaire parmi les 45 000 volontaires.
LE MAG Quelles étaient tes missions ?
VB Pendant les deux semaines des JO, j’étais équipière services aux spectateurs à l’Arena Paris Sud qui a accueilli les épreuves de handball, volley, haltérophilie ou encore tennis de table. Mes principales missions consistaient à orienter le public, scanner les billets ou placer les spectateurs dans les tribunes. Je travaillais tous les jours (ou presque) de 6h30 à 14h30. L’après-midi, je restais sur place et j’en profitais pour assister aux épreuves. Le soir, on allait régulièrement au Club France rencontrer les médaillés et profiter de l’ambiance jusqu’au bout.
LE MAG Quels sont tes meilleurs souvenirs ?
VB Ce que nous avons vécu était dingue et c’est compliqué de mettre plus particulièrement en avant certains souvenirs. L’ambiance entre les volontaires était incroyable, mais aussi celle avec tout le public. Les sourires des spectateurs, les danses improvisées, les olas, les mercis, les selfies pris avec des gens heureux venus des quatre coins du monde… Pendant deux
semaines, nous avons vécu une parenthèse de bonheur hors du temps.
LE MAG As-tu quelques anecdotes à nous partager ?
VB Je retiendrais peut-être la rencontre avec certaines personnalités du sport qui sont d’une extrême simplicité. Amélie Mauresmo, David Douillet, Marie-José Pérec, j’ai même eu la chance de découvrir les parents des frères Lebrun venus assister aux matchs de leurs fils en tennis de table. Ils vivent quelque chose d’extraordinaire alors qu’ils ont tout d’une famille ordinaire. Et puis le moment le plus amusant aussi, c’est quand j’ai scanné les billets d’entrée du maire d’Andrezé, venu avec sa famille regarder un match de handball. Une rencontre impromptue et inattendue qui nous a fait plaisir !
LE MAG Pour conclure sous une note olympique, quel serait ton podium personnel pour classer tes activités et tes loisirs ici, à Beaupréau-en-Mauges ?
VB S’il fallait attribuer une médaille à ce qui rythme ma vie locale, à ce que j’aime faire durant mon temps libre et qui est lié à mon attachement au territoire, ce serait : la médaille d’or pour le bal du 14 Juillet à La Poitevinière, la médaille d’argent pour les bords de l’Èvre et ses chemins de randonnée, et enfin le bronze pour qualifier mes week-ends sportifs, entre basket pour moi et foot pour mon compagnon. En tout cas, pendant ces deux semaines de JO, j’ai eu pleinement l’impression d’être à ma place, avec des valeurs qui sont finalement assez proches de ce que nous partageons ici dans les Mauges !
« Une expérience inoubliable vécue au cœur d’un évènement planétaire »